Toujours prompt à croiser son archet persan avec les instrumentistes d’autres musiques savantes orientales, Kayhan Kalhor, l’orfèvre iranien de la vièle à quatre cordes, le kamantché, garde de ses voyages le goût du métissage et de la rencontre et multiplie les collaborations avec le Kronos Quartet californien, le violoncelliste sino-américain Yo Yo Ma ou le sitariste indien Shujaat Husain Khan. Avec le Turc Erdal Erzincan, considéré comme le plus grand joueur de baglama, un luth à manche long ou court dérivé du saz, il se tourne aujourd’hui vers Istanbul pour une rencontre inédite entre musique perse et musique turque.
Cordes pincées, archet glissant avec lenteur, le duo d’exception nous démontre que la seule maîtrise de l’instrument et de la tradition n’est pas une fin en soi. En passeurs éclairés, ils subliment les frontières entre musique persane et turque, faisant jaillir le vent ou la pluie de cascades de mélodies, et d’improvisations éblouissantes.
Pas étonnant que ses derniers albums se nomment The Rain ou The Wind.
PRIX : 20€
Espace St Mengold